(ASB/Bujumbura) – Dans le cadre d’un partenariat entre les Scouts et Guides de France (SGDF, l’une des Associations Scoutes Nationales en France) et l’Association de Scouts du Burundi (ASB, l’Organisation Scoute Nationale du Burundi), Gaël, un jeune responsable des SGDF de 26 ans, passe actuellement quelques mois en tant que volontaire à Bujumbura.

Voici son récit des trois premiers mois vécus au cœur de l’Afrique :

En ce jour du 17 février 2012, cela fait trois mois que je suis au Burundi en appui de l’organisation du « 6ème Jamboree Africain du Scoutisme ». Mais comment je suis arrivé au cœur de l’Afrique ?

Tout a commencé il y a 19 ans, lorsque je suis rentré dans la grande fraternité du Scoutisme. J’ai fait partie des Louveteaux, des Scouts, des Pionniers et des Compagnons au sein des SGDF. Un projet réalisé à l’âge de 18 ans avec les Compagnons en Inde m’a sensibilisé et m’a donnée le goût des voyages solidaires. Par la suite, je suis devenu responsable et j’ai commencé à transmettre aux Scouts ce que j’avais pu apprendre au cours de mes premières années du Scoutisme.

Parallèlement, j’ai suivi une formation dans la communication. Dans mon précédent travail, j’ai côtoyé des humanitaires, ces personnes m’ont parlé d’Haïti, de l’Afghanistan, du Sri Lanka et d’autres pays, l’idée s’est concrétisée de partir pour me rendre utile. L’année passée, les SGDF ont répondu favorablement à ma demande.

C’est comme ça que je me suis retrouvé en route vers Bujumbura un beau jour en novembre passé. « Mais c’est où, le Burundi ? » m’ont souvent demandé les amis, et moi aussi, j’ai du consulter une carte. Ceux qui connaissaient ce pays, m’ont dit – souvent avec les étoiles dans leurs yeux : « Vas-y, c’est un pays magnifique. Et il y a des gens d’une immense gentillesse » ; ajoutant souvent, qu’ils y retourneraient tout de suite, si c’était possible.

Gaël découvre le Burundi avec ses amis Scouts burundais

Première aventure : 14 heures de trajet pour arriver à Bujumbura. Et première rencontre avec les coutumes locales : à la sortie de l’aéroport, tout le monde pousse pour passer, dans la confusion la plus totale. Et comment trouver les Scouts venue me chercher dans cette foule qui attend leurs proches ? Mais ça marche. Et l’accueil est très chaleureux. Puis ils me mettent tout de suite en confiance.

Dès le lendemain je suis au travail : nous accueillons une cinquantaine de Scouts du Kenya et les accompagnons au Centre National de Formation à Gitéga, où se déroulera le Jamboree cet été. Et peu à peu, je découvre le fonctionnement du Burundi et du Scoutisme burundais. C’est un pays avec des grandes richesses en terme de population et de paysages. On passe d’un plateau à la colline en un rien de temps.

Au bord du Lac Tanganyika à Burundi

D’ailleurs, le temps, c’est une notion au Burundi qui n’est pas la même qu’en France : on donne une heure pour commencer une réunion mais elle ne commence qu’une à deux heures plus tard. Au début, c’est frustrant, mais on s’y habitue très vite.

Et l’autre difficulté, c’est la langue qu’on parle au Burundi : le Kirundi. Les sonorités ne ressemblent pas trop aux langues que je connais. Bien que mes collègues parlent couramment français, ils leurs arrivent de parler kirundi entre eux. Je tente un apprentissage petit à petit, mais cela prend du temps. Un mot ici, une phrase là, et ainsi de suite.

Mes journées sont bien organisées : nous commençons à 7h45 avec la lecture et les réponses aux courriels. Puis des tâches liées à la communication : développement de la plaquette du Jamboree, rédaction du bulletin et des communiqués de presse, mise à jour du site web, etc. Je travaille avec Médard, le chargé de la communication, Jean Claude, le directeur du Jamboree, Claver, le coordinateur exécutif de l’ASB et membre du Bureau Régional Afrique du Bureau Mondial du Scoutisme. Vers 15h30, la journée de travail se termine. Et il reste du temps pour faire des courses, voir des amis, boire un verre, etc. Des risques ? Pas trop. Il faut se protéger des moustiques, car le Burundi ce trouve en zone de paludisme. Mais on s’adapte vite.

Cela fait donc trois mois que je suis au Burundi et je dois dire que tout ce qu’on m’a dit sur ce pays, je le découvre tous les jours. Et parce que je reste ici jusqu’en septembre ça ne s’arrêt pas encore. Heureusement. Ce n’est que le début d’une formidable aventure et d’un grand projet.

Pour plus d’informations :

Le 6ème Jamboree Africain du Scoutisme sur le web et sur Facebook
L’Association de Scouts du Burundi sur le web
La Région Afrique de l’OMMS sur le web

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Rupert Schildböck
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Rupert Schildböck

Rupert comes from Austria and is the Executive Assistant to the Regional Director. His responsibilities include internal and external communications and administrative assistance in Regional events.

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